Perspectives pour la saison 2011

retourCompte rendu de course
2011-05-21Ironman Lanzarote - Iles Canaries - Espagne***317

La natation, à Lanzarote, est toujours un plaisir. Les eaux limpides de l'Atlantique sont très agréables à "nager". Seul le départ, peu large et comprenant une bouée à 170 m, peut laisser entrevoir des difficultés. L'an passé, j'avais souvenir d'un départ plutôt calme...
Sitôt le coup de canon, j'opte pour une option plutôt extérieure. N'étant pas le seul à avoir cette "bonne" idée, la lutte est franche et intensive. Tout l'arsenal y passe : le tirage de pied, l'accrochage d'épaule, le passage par dessus, le poussage... C'est intense, mais finalement on s'y fait. La première bouée approche, l'ensemble des coureurs tournent sur leur gauche, abordant la première longue ligne droite. Le trafic de triathlètes reste toutefois dense. cherchant quelques espaces libres pour nager, je fini par me retrouver finalement proche de la ligne intérieure, bon nombre d'athlètes ayant cherché à nager sur l'extérieur.
Il est alors possible de mettre en place la nage et chercher la relative efficacité accumulée au cours des nombreuses séances d'entraînement. La première ligne droite se passe bien, j'ai de bonne sensations... seconde bouée : virage à 90° à droite, 120 mètre puis on recommence. Nous voici au début de la ligne droite de retour sur l'aire de départ. Je nage assez correctement, sans trop forcer pour l'instant. Après 1900 mètres, la sortie à l'australienne est l'occasion de jeter un œil sur l'horloge... 28 minutes !!! Pas mal ! Je replonge avec cette fois la détermination pour (enfin...) passer sous l'heure sur cette distance. Sur le second tour, je tente d'être un plus plus costaud sur la poussée, de mettre un peu plus les pieds. L'idée est suivie d'effet car, 1900 mètres plus loin, je sortirai de l'eau sur un temps de 59'58", en 204ème position, et 23ème position de ma catégorie. Mission accomplie...

Pas grand chose à signaler sur la transition. Un seul impératif : évite d'amener du sable dans les chaussures de vélo, pour éviter toute future irritation. Les déplacements sont toutefois assez longs et le temps de 5'55 doit pouvoir malgré tout être amélioré.

Départ vélo : j'ai plusieurs certitudes. La première : il y aura du vent. Peut être pas trop sur ce versant de l'ile, mais les difficultés seront très très aérées. Seconde certitude : je dois gérer l'effort. Le capteur SRM acquis cet hiver me permettra de le faire. Le départ, la sortie de Puerto del Carmen, puis son contournement nous amène à la première petite difficulté. Avalée sans douleur, nous roulons vers Aiza, puis place à la longue descente vers El Golfo. Nous roulons alors dans des champs de lave surréalistes. Un œil sur la route, l'autre sur le SRM, je pédale en souplesse, vérifiant à la fois la fréquence de pédalage, à la fois la puissance.
J'aborde alors cette longue ligne droite menant au parc de Timanfaya. La montée vers les montagnes de feux est toujours un moment fort de la course. Nous traversons ni plus ni moins qu'un champs de lave. L'exercice est difficile car la pente s'accentue doucement, mais surement. Le fort vent de face ne nous facilite pas la tâche. Le moment est magique, malgré la difficulté de l'exercice. Nous faisons ensuite route vers Tinajo, puis la longue descente vers La Santa. Le vent reste de face, mais le supporter en descente est bien moins astreignant ! Nous passons le petit village de surfeur Famara, puis retrouvons, le temps d'un long faux plat montant, le vent dans le dos. C'est ici que commence les principales difficultés du parcours...

Le dire c'est bien, le vivre, c'est incroyable... Nous abordons un rond point, changement de direction direction Téguise, et nous reprenons, telle une claque, le vent pleine face. Violent cette fois. C'est dur, mais je vis assez bien l'exercice. Passé le village, un peu de plat nous mème au pied de Mirador de Haria, point culminant du parcours. Et ça souffle, ça souffle... au sommet, je chope rapidos mon ravitaillement personnel et 2 nouvelles gourdes. La descente vers Haria est sinueuse, dangereuse à cause des rafales. La montée, par paliers, vers Mirador del Rio sera négociée en douceur, toujours en contrôlant la puissance développée. Le paysage offert au sommet est sublime... Pas le temps toutefois de faire des photos. Le sommet est la... Demi-tour droite, cette fois, Eole va nous pousser !!! La descente est très rapide, il faut faire preuve d'une grande vigilance pour ne pas tout compromettre en chutant. Nous rejoignons alors une large route, avec des faux plats, sous une forte chaleur. Je me souviens avoir laissé des forces dans ce secteur l'an passé. Cette année, je me sens bien. Le changement de direction à Tahiche nous offre la dernière partie vent de face. Avant un long retour globalement descendant, il nous est proposé 2 km de VTT, sur une route extrêmement dégradée, sur laquelle j'ai bien cru avoir crevé à plusieurs reprises! La dernière descente est abordée avec prudence, toujours à cause du vent, puis c'est le retour sur le bord de mer, direction le parc à vélo, ou il fait chaud.
Le bilan de cette partie cyclisme de l'épreuve est assez satisfaisant : 5 H 54 min 35 s, 186ème temps vélo, 20ème place dans ma catégorie. J'ai géré l'effort, tout va très bien... pour l'instant !!!
La seconde transition, en 4'52", se déroule bien. Pas question d'oublier le ravitaillement, la casquette, et la crème solaire abondamment déposé par quelques bénévoles.

La course à pied... cette fameuse course à pied... Celle qui, depuis des années, me pose des problèmes. Hé bien 2011 se fera pas exception à la règle ! Tout se déroule pourtant bien dans les premiers kilomètres : je m'installe au rythme défini pas Stéphane Palazzetti. Les 10 premiers kilomètres : Nickel ! Je découvre simplement la difficulté posée par le vent lorsque, sur les trajets "allers", nous l'avons pleine face. Il souffle fort le gaillard ! Le retour de Playa Honda (Km 10 - Km 18) reste conforme aux prévisions. Je continu doucement à grappiller des places dans ma catégorie. La section 18-24 verra apparaître les premiers secteurs de marche, au ravitaillements dans un premier temps. Je sens toutefois que je commence à avoir du mal à maintenir le rythme. Mais, dès le kilomètre 25, je m'effondre. Plus moyen d'avancer. J'ai le souffle court, pas moyen de ventiler correctement; Les brefs secteurs ou je me force à courir m'épuisent. Sans avoir le cardio bien haut, je suis essoufflé comme après un 400 m ! Le calvaire va durer longtemps... longtemps... Le passage à proximité de la ligne d'arrivée annonce le dernier aller-retour de 12 km. Les 6 premiers seront calamiteux. Je passe la majorité de mon temps à marcher. J'ai presque froid... Il faudra attendre le kilomètre 38 pour voir revenir un soupçon d'énergie me permettant de nouveau de trottiner quelque peu. Le passage sur la ligne d'arrivée est toujours étonnant : plus mal, nulle part, plus de problème ventilatoire... Seul le bonheur de finir, sourire aux lèvres...
Le bilan CAP est donc médiocre. 4 H 22 min 43 s, 317ème temps, je finis 35ème de ma catégorie.
Le temps final est donc de 11 H 27 min 04 s. Loin de l'objectif que je m'étais fixer de passer une nouvelles fois sous les 11H. Ce terrible calvaire vécu, 15 kilomètres durant, sur la course à pied est responsable de ce qu'il faut quand même bien appelé une contre-performance. Toute relative cependant, car je termine malgré tout mon 8ème IRONMAN !